Placements financiers et défiscalisation : que faut-il savoir ?

Certains placements financiers permettent d’investir votre épargne tout en diminuant le montant de votre impôt sur le revenu. Attention, il s’agit généralement de placements risqués. Voici les principaux éléments à retenir avant de faire ce choix pour votre épargne.

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argent avec piles de pièces de monnaie euro sur des billets en vrac

 

Comment fonctionne l’avantage fiscal ?

Il existe plusieurs placements financiers qui permettent de diminuer votre impôt sur le revenu. Le principe semble  simple : vous pouvez déduire de votre revenu imposable, toute ou partie de l’épargne que vous avez investie dans le placement en question. 

C’est donc un avantage fiscal immédiat qui vous est proposé. Si vous souhaitez en bénéficier plusieurs années de suite, il est souvent nécessaire de réinvestir chaque année. Attention, cet avantage peut être repris si vous ne conservez pas ces placements pendant une durée minimale.

 

Quels sont les principaux placements concernés ?

Les principaux placements de défiscalisation sont les suivants : 

  • Le Plan d’Epargne Retraite (PER) offre la possibilité de déduire les versements réalisés de votre impôt sur le revenu, dans la limite d’un plafond annuel. Toutefois, pour ce placement, vous avez le choix du moment auquel vous bénéficiez de l’avantage fiscal : soit pendant que vous constituez cette épargne en déduisant immédiatement vos versements, soit au moment de la percevoir (votre capital est alors exonéré d’impôt sur le revenu). Posez-vous les bonnes questions : avez-vous besoin d’une réduction d’impôt maintenant ? Quel sera votre tranche d’imposition au moment de votre retraite ? Etc. Cliquez ici pour en savoir plus sur le PER.
     
  • L’investissement dans les PME au travers de fonds d’investissement de proximité (FIP) ou de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI). Il s’agit de fonds de capital-investissement. Le montant que vous pouvez investir dans ces placements est plafonné, tout comme la réduction d’impôt accordée. Attention, pour bénéficier de l’avantage fiscal, vous devez conserver vos parts pendant une durée minimum de 5 ans. Notez que ces placements sont risqués puisqu’ils sont investis dans des petites et moyennes entreprises, le capital investi et le rendement ne sont pas garantis. Et, passé le délai de 5 ans, vous n’êtes pas assuré de pouvoir revendre vos parts rapidement et à un prix supérieur au niveau d’achat.
     
  • Sachez que certaines sociétés civiles de placement immobilier dites « SCPI fiscales » ouvrent droit à des réductions d’impôt lorsqu’elles sont adossées à des dispositifs spécifiques comme la loi Pinel par exemple. Les SCPI vous permettent d’investir indirectement dans un patrimoine immobilier qui est géré par un professionnel. La réduction fiscale est plafonnée, et son montant dépend de la durée de location des biens immobiliers détenus par la SCPI. Attention, vous pouvez perdre la réduction fiscale si vous ne conservez pas ce placement pendant une durée minimale.
     
  • Enfin, vous pouvez opter pour les dispositifs « Girardin » qui ont pour but de favoriser le développement économique outre-mer. Ils offrent une réduction d’impôt, uniquement pour l’année au titre de laquelle vous avez investi. Il est donc nécessaire de réinvestir chaque année si vous souhaitez bénéficier d’une réduction d’impôt sur une plus longue durée. Ces dispositifs sont risqués, consultez cet article pour en savoir plus sur les dispositifs Girardin.


 

À quoi faut-il faire attention avant d’investir ?

Les placements qui ouvrent droit à une réduction fiscale sont souvent mis en avant en fin d’année par les intermédiaires qui les proposent. C’est en effet à cette période que les contribuables cherchent des solutions pour réduire le montant de leur impôt sur le revenu. 

Mais avant d’investir dans un placement de ce type, appliquez les mêmes bons réflexes que pour vos placements plus classiques. 

  • Posez-vous la question du risque que vous êtes prêt à prendre pour votre épargne. En effet, les placements comme les FIP ou les dispositifs Girardin permettent de financer des activités économiques dont la pérennité n’est pas garantie. Votre placement n’est pas garanti. Il peut perdre de sa valeur, voire ne rien rapporter du tout en dehors de l’avantage fiscal obtenu.
     
  • Faites attention aux frais qui peuvent être élevés et diminuer le rendement de votre placement. Les frais des SCPI sont notamment souvent élevés, pour les amortir il faut envisager ces placements sur du long terme (10 à 20 ans). 
     
  • Soyez vigilant sur la durée de détention minimale parfois exigée : en effet, il pourrait être difficile voire impossible de récupérer votre argent plus tôt si vous en aviez besoin. Et si vous avez choisi le placement uniquement pour l’avantage fiscal qu’il procure, assurez-vous ne pas désinvestir trop tôt au risque de perdre cet avantage.
     
  • Si vous rencontrez un litige avec votre intermédiaire financier, vous pouvez saisir le médiateur de l’AMF . Sachez toutefois que la mauvaise performance d’un fonds ne suffit pas à caractériser une faute de gestion.


 

Attention :

Enfin, pour être sûrs de ne pas tomber sur une arnaque, faites les vérifications indispensables sur l’intermédiaire financier et le produit qu’il propose. Soyez particulièrement vigilant face aux risques d’usurpations qui sont de plus en plus nombreuses, notamment de SCPI reconnues.


Mis à jour le : 19/04/2023 16:42